Le Choquequirao… la « petite soeur du Machupicchu »

La première fois qu’on en entendu parler du Choquequirao, c’était sur une vidéo Buzzfeed en France. On était toujours à la recherche d’endroits peu touristiques donc ça nous a tout de suite tenté. On savait que c’était possible de faire le trek du Choquequirao seuls, sans guide, avec ou sans muletier, avec son matériel de camping et sa propre nourriture. Un vrai challenge pour nous, vu qu’on n’est pas campeurs dans l’âme et qu’on n’est pas habitués à marcher avec nos gros sacs. Mais on savait que les treks organisés était très chers et on se motivait petit à petit. Plus on voyageait et plus on rencontrait des gens qui nous disaient à quel point le trek était dur.

Une fois arrivés à Cuzco, on tombe sur l’agence Qorianka Tours qui affiche ‘Choquequirao départ confirmé le 29 Mars’. On décide de demander des informations et finalement, on s’est laissés tenter. Déjà sans sacs et sans devoir préparer son matériel pour dormir ou sa nourriture, ça allait être un sacré défi. On a donc essayé de négocier le prix au maximum (on s’en sort pour 160€ par personne pour 4 jours) et on décidé de partir avec l’agence. Autant le dire tout de suite, on ne regrette absolument pas ! Le groupe était génial, les guides super pro, on a mangé comme des princes et ne pas devoir s’occuper du camping le soir nous a franchement soulagés ! On était déjà suffisamment occuper à récupérer…

Jour 1 – Cusco – Capuliyoc – Santa Rosa Baja

Départ de Cusco à 4h du matin. On essaie d’avaler notre petit déjeuner (dur à cette heure ci), puis on attend le minivan qui amène tout notre groupe (en plus de nous, 1 français, 2 Barcelonais, 1 Péruvien et 2 suisses-allemands) jusqu’au départ du trek, al mirador de Capuliyoc. En effet, sur les articles que l’on a pu lire, la plupart des gens commence le trek au village de Cachora (31 km du Choquequirao) or maintenant, il est possible d’alléger le trek de 20km aller/retour, et de rejoindre en taxi (environ 30 soles) le Mirador de Capuliyoc.

choquequirao

On avale un petit snack et on commence le descente jusqu’à la rivière, 1500m de dénivelé négatif sur 10 km. Et même en descente, c’est très très dur ! Le chemin est plein de cailloux et nous oblige à regarder où on met les pieds. On s’arrête déjeuner à Chiquisca, 40 minutes avant le fameux pont, en bas de la vallée. Tout le monde est déjà fatigué et les premières ampoules apparaissent. Et on a pas encore entamé la montée !

Le petit plaisir d’avoir choisi une agence, c’est aussi les cocineros qui nous concoctent des super repas, style tapas ! Guacamole con nachos et con queso, aubergines à la tomate… Le tout accompagné de riz blanc, salade de légumes et limonade maison !

On craint la montée mais pas le choix, faut y aller ! On finit les 40 minutes de descentes assez pépère, on s’arrête quelques secondes au pont et c’est l’heure de monter. « Seulement » 3 km et 500mt de dénivelé positif nous séparent de l’endroit où on passera la nuit. Mais il fait tellement chaud, et c’est tellement fatiguant qu’on s’arrête toutes les 10 minutes, on a l’impression de pas y arriver. À un moment donné on fini même derniers de notre groupe… Mais on arrive quand même à destination vers 17h30, vraiment très éprouvés par cette première journée (aux yeux d’Adrien cette journée restera la plus dure).
La délivrance, c’est dur mais c’est bon ! Et en guise de récompense, on aura des pop-corns à l’heure du thé, et surtout une tente déjà préparée et un très bon dîner !

On voit plein d’autre randonneurs arrivés après nous, de nuit, et c’est de plus en plus galère pour eux de trouver un emplacement pour la tente.choquequirao

Jour 2 – Santa Rosa Baja – Marampata – Choquequirao

Réveil à 4h, pour monter les 900mt de dénivelé restants jusqu’au camping de Marampata, où on prendra notre petit déj.
Avant d’attaquer la marche, on avale juste une pomme et un mate de coca pour se donner des forces. Puis c’est parti pour 2h30 de grimpette dans le noir (avec nos frontales) et bonus, sous la pluie ! Certes, ce n’est pas un orage, mais une pluie très fine qui est quand même bien chiante !
Aux alentours de 7h, on arrive à Marampata. Le petit dej est servi ! Pain brioché, mini omelette, fruits, thé et café.

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On repart vers 8h30 pour finir l’ascension vers le Choquequirao. Il nous reste encore quelque km mais pas trop de montés, c’est assez plat. Autant quand on devait grimper, il faisait super beau, autant pour visiter le Choquequirao, c’est assez nuageux. Giulia commence à avoir mal aux pieds et petite baisse de morale en voyant les nuages. On arrive aux ruines aux alentours de 11h et on commence la visite. Autant le dire tout de suite, c’est très beau, c’est très très grand, mais la comparaison avec le Machupicchu, selon nous, n’a pas trop de sens. Les sites sont très différents, le Choquequirao est immense, très éparpillé et au sommet d’une montagne. On a donc moins le ‘Whaouuu Effect’ qu’on peut avoir au Machupicchu, où tout est concentré, tout entretenu au milieu des montagnes.

De plus, on est en semaines sainte. Donc, au lieu de ‘On est seuls sur le site ‘, c’est plutôt ‘Tiens, il y a beaucoup de péruviens aujourd’hui’ ! Pourtant la grimpette n’est pas pour tout le monde… On pense que maintenant le Choquequirao est relativement bien connu aussi et qu’il y a de plus en plus de visites et des tours organisés. On est contents d’avoir un guide, surtout car on ne compte pas en prendre au Machupicchu. La visite dure environ 2h, puis on s’arrête déjeuner sur le pouce et on repars pour encore 2-3h. La visite en soi est aussi très dure.

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C’est donc assez fatigués que nous repartons direction Marampata pour la nuit. On sait que le pire est passé, qu’on a fait plus que la moitié, mais la dernière journée s’annonce difficile aussi : on a quand même une grosse descente + 1500mt à grimper sur 12km ! A ce moment là on angoisse un peu.

choquequiraoJour 3 – Marampata – Chiquisca – Capuliyoc

C’est grasse mat aujourd’hui ! On se réveille à 6h et on a le droit à un super petit déjeuner au camping, avec des mini pancakes et des super morceaux de pain aux beurre (il en fait peu pour nous rendre heureux). Par contre, dans le groupe, la grimpette a déjà fait 2 victimes. Giulia se réveille avec une horrible douleur au genou. Une autre fille a de la fièvre et finira la journée à cheval.

La descente jusqu’au pont dure environ 2h (plus rapide en descente), et elle est, comme promis, assez raide. Giulia a très mal en descendant, elle empreinte les bâtons d’un collègue et doit faire attention à chaque pas en faisant des pauses régulières. En espérant que la montée lui fera moins mal. Une fois arrivés en bas, on fait une bonne pause et on attaque la première heure de grimpette avant de déjeuner à Chiquisca de nouveau.

Contrairement à ce qu’elle pensait, la montée est tout aussi dure, le genou fait autant mal et la chaleur est bien présente. Une fois arrivés à Chiquisca, tout le monde se met torse nu à cause de la chaleur et pour faire sécher les tee-shirt, mais les moustiques se régalent !!
Encore une fois, la pause déjeuner fait du bien : poulet frit, salade au fromage, des nems aux légumes… La nourriture aura été très variée et excellente pendant les trois jours !

C’est l’heure de la montée de la mort, mais on sait aussi que c’est le dernier effort, et ça nous aide pas mal. On montera doucement, à notre rythme, le 12 km en environ 3h30. Mais finalement, avec la bonne playlist et le bon esprit, on a trouvé ça pas si dur (douleur au genou à part !). On arrive à Capuliyoc sur les notes de ‘We are the champions ‘, super heureux et fiers de nous ! On aura encore 10 minutes à marcher jusqu’au camping.

La dernière soirée, sûrement car tout le monde était bien zen et relaxé, est la plus cool ! Notre récompense ? Une bonne Cuzquena bien fraîche, le panorama sur les montagnes est magnifique et le dîner encore une fois délicieux ! On passe un bon moment à discuter avec tout le monde et on est presque déçus que demain matin tout sera fini !

Jour 4 – Capuliyoc – Cusco

La matinée suivante, le service déjeuner prend un gros coup. On sent que c’est la fin et les cocineros sont un peu un mode RAF… Ils nous donnent juste du pain pas grillé, sans beurre et sans couverts ! Après le petit déjeuner, ceux qui sont en forme retournent au mirador de Capuliyoc pour une dernière sessions photos (avec plein de lamas!!!) puis aux alentours de 9h tout le monde est de retour pour attendre notre minibus. On attends pas loin de deux heures, les voitures s’entassent entre les chevaux et les gens, c’est assez bordélique. On doit donc avancer un peu à pieds pour se faire récupérer par notre van qui n’arrive même pas à faire demi tour dans la petite route de montagne !

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Le retour à Cusco est super long, on a l’impression de ne jamais voir la fin. On s’arrête en route pour acheter des bons fruits, des avocats et une super glace à la mangue. Puis on arrive enfin à Cusco aux alentour de 15h.

On retrouve notre chambre, une douche, des vêtements propre, un vrai lit ! Bref, c’est le bonheur absolu et on profite au maximum de cette après-midi repos ! Le soir, on retrouve le français et les espagnols du trek pour un dîner tous ensemble. On choisit « Fuego », resto burger et barbecue. On passe une très belle soirée en compagnies de nos nouveaux amis et on s’endort exténués aux alentours de 22h !

Conclusion

Nous avions décidé de faire un trek pour aller au choquequirao et d’aller au MachuPicchu en mode touriste flemmard. On est contents et fiers de l’avoir fait pour le challenge sportif, pour le côté moins touristique et parce qu’on a fait de belles rencontres. Mais ça reste un trek très difficile, et le site du Choquequirao n’est tout de même pas à la hauteur du MachuPicchu selon nous.

Nos conseils pour le trek de Choquequirao

– Si vous choisissez une agence, négociez le prix, surtout si un groupe est déjà formé.
– Si vous partez solo, vous pouvez arriver en taxi au mirador de Capuliyoc (c’est 30 soles de taxi depuis Cachora)
– Essayez de marcher un maximum la première journée (au moins jusqu’à Santa Rosa Baja). C’est le plus dur mais vous serez contents de l’avoir fait !
– Ne vous inquiétez pas trop pour le retour. La dernière montée n’est pas si dure comparée à l’autre côté de la rivière.

Quelques indispensable, si vous partez en solo ou avec agence :

– Crème solaire, chapeau… il fait extrêmement chaud la journée, surtout en bas de la vallée !
– Anti-moustique, à mettre en continu tout le long du trek. On en a mis mais en oubliant à certains moments… On s’est fait bouffer et on en garde les traces pendant plusieurs jours !
– Prenez avec vous votre passeport pour avoir le tampon du Choquequirao, c’est la classe !

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