Trois jours à la Guajira, le désert colombien

Notre aventure à la Guajira commence à la sortie du Parc Tayrona, où on quitte nos deux amis. Ils rentrent sur Bogotà en avion tandis que nous cherchons un bus pour rejoindre Rioacha.

On arrive à se faire embrouiller par un mec qui nous propose un bus pour 30.000 COP, qui part dans 30 sec. On a pas le temps de réfléchir et on accepte, avant de se rendre compte que le prix est trop élévé. Tant pis, c’est le jeux.

Arrive à Rioacha, on est un peu désabusés. La ville est bruyante, le trafic impossible. Notre hôtel ressemble plus à un motel de sériés télé, mais notre chambre est très confortable et le proprio très gentil. On entend même pas le bruit de la route, donc ça fera bien l’affaire pour une nuit !

Départ pour la Guajira avec Rafa et notre groupe

Le lendemain, on a RDV à l’agence Kai Ecotravel, où on rencontre notre guide, Rafael (qui est un peu silencieux au début) mais surtout nos compagnons de voyage pour les trois jours. Annabelle et Lisa (Belges) et Mélina et Florent, qui sont nos voisins en France vu qu’ils habitent tous les deux aux alentours d’Aix en Provence ! Pas de chance pour Mélina qui s’est cassé le bras 2 jours plus tôt à la Ciudad Perdida.

Le premier stop du tour, c’est Uribia. Bien que « capital indigena de Colombia » c’est probablement la ville la plus moche qu’on aura vu en ce tour du monde ! Mais pas grave, on est là juste pour acheter de l’eau et des snacks, donc on fait pas les fines bouches. On achète 2/3 bricoles pour donner aux enfants qui sont très pauvres dans cette région.

Les salinas et Cabo San Juan

Après l’arrêt à Uribia, c’est parti pour de vrai ! On roule dans notre Toyota 7 places, on est assez confortables et tout le monde est sympa ! Le premier stop, ce sont les salinas, rien de spécial. On sort prendre des photos plus pour faire plaisir à Rafa que pour la beauté du paysage. Après ça faisait aussi 3h qu’on roulait donc ça nous fait du bien de marcher un peu !

Guajira

Pour le midi, on arrive à Cabo San Juan. Ce petit village en bord de mer, est facilement joignable de Rioacha même sans excursion organisée. Même si tout le monde est unanime pour dire que ce qui vaut vraiment le coup à la Guajira c’est plutôt Punta Gallinas.

Après le repas (pescado, platano maduro e arroz, quelle nouveauté ! ) on part en direction Pilon de Azucar, une « montagne-rocher » avec une vue sur les dunes et la mer. Il y a beaucoup de vent, on galère à monter. La vue est très sympa mais on ne peut pas rester longtemps sans risquer de tomber. Adri en ressort avec une merveilleuse coupe Afro sur les photos, ça valait donc entièrement le détour.

Guajira

On a un peu l’impression d’être tout seul dans ce coin de Colombie… Sauf sur les highlights, notamment le phare sur lequel toutes les agences emmènent leurs clients regarder le coucher de soleil ! Dommage !

Pour le soir, on retourne à Cabo San Juan. Là aussi il y a un peu de monde dans l’auberge. Il faut faire la queue pour la douche et en plus il y a une coupure de courant, on la prend donc dans le noir absolu. On dort tous les 6 dans nos chinchorros (hamacs géants ! ) il fait un peu frais mais on est super bien !

Les plages, les dunes et Punta Gallinas

Le lendemain, le petit déj’ est servi en bord de mer, super sympa ! Arepa, œufs brouillés et un bon café. Après, on se remet en route, et pour longtemps. On roule, on roule et on roule encore. Les paysages sont plutôt jolis, ce n’est pas encore un vrai désert mais c’est vrai qu’il n’y a personne. Les seuls gens qu’on encontre ce sont des enfants et des femmes qui attendent les voitures pour réclamer leur droit de de péage. Notre guide leur donne des bonbons, de l’eau ou du café, et eux ils nous laissent passer. C’est assez triste, on se croirait téléportés dans la savane africaine !

Le premier stop de la journée est c’est une plage de coquillages. C’est joli mais on traine pas trop, les plages sans sables c’est quand même moins sympa. Pour le déjeuner, on s’arrête dans une rancheria et on décide d’essayer le plat typique d’ici, le chivo frito. C’est simplement de la viande de chèvre rissolée et méga grasse. Pas terrible mais au moins on aura essayé !

L’après-midi, on arrive ENFIN aux dunes qu’on attendait tant ! C’est un véritable spectacle ! On ne peut pas monter avec le 4×4, on monte du coup à pieds. Tout en haut, surprise, l’énorme dune surplombe la plage. La mer est un peu dangereuse à cause des vagues. Mais on profite quand même un max : au programme : escalade, baignade et bronzette !Guajira

3 heures plustard on repart pour notre dernier spot du jour : Punta Gallinas, le point le plus haut d’Amérique du Sud. Il fait un peu frais et le coucher de soleil s’annoncçnt un peu trop nuageux, on se dit qu’on sera aussi bien avec une bière dans notre auberge, à Punta Gallinas.Guajira

On retrouve nos chinchorros (hamac de couchage), mais cette fois ci c’est un peu mieux organisé. Les toilettes et les douches marchent, il y a un petit magasin pour acheter des snacks ou boisson. Le repas est servi et c’est un régal. On trouvera même des couvertures dans nos hamacs ! Trop stylé !

Retour à Rioacha

Le lendemain, on se fait réveiller par… des cris d’aliens. On pense d’abord que ce sont des enfants qui jouent, ou des coqs… Quand on ouvre bien les yeux, on se rend compte que ce sont des perroquets juste à côté de nous, qui crient l’un après l’autre en essayant de reproduire les paroles qu’ils entendent !

On avale notre petit dej’ et c’est parti pour la dernière journée. Rafa part seul en voiture, nous on traverse la baie sur un petit bateau et on le retrouve de l’autre côté. En descendent vers le bateau, Giulia se tartine bien le tibia comme il faut sur la descente qui mène à la plage (on ne compte plus ses « accidents de parcours » de ce tour du monde, ça commence à faire beaucoup !). Le tour en bateau est très rapide et un peu bof. Ensuite, on passe BEAUCOUP de temps à rouler et on s’arrête enfin à Uribia pour déjeuner dans un coin plutôt joli.

Une fois retournés à Rioacha, on monte tous sur un puerta à puerta. Mélina, Florent et Annabelle s’arrêtent à Palomino (village tout mignon aux airs un peu hyppie) et nous on continue vers Santa Marta, où on prend notre avion pour Medellín demain !

Conclusion

La Guajira ne ressemble à aucun endroit déjà visité, en Colombie ou ailleurs, et ça nous a vraiment plu ! C’est incomparable avec le reste de la Colombie, pour les paysages, la culture, les visages ! On a eu vraiment l’impression d’être dans une autre planète plusieurs fois, dépaysement garanti ! Une expérience à faire 🙂

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