5 jours sur l’île sauvage de Kauai

Dernière île de notre périple Hawaïen, Kauai nous a charmé de part sa nature luxuriante et ses paysages à la Jurassic Park. Nous avons passé 5 nuits sur Kauai et on a eu beaucoup, mais BEAUCOUP de pluie. Et c’est encore plus embêtant quand les seules activités sont en extérieur et qu’on dort dans un Camper.

On a donc un avis un peu mitigé et c’est bien dommage, car cette île est vraiment très jolie et certainement la plus sauvage. On a vu des photos par beau temps et c’est vraiment très différent.

Kapa’a, notre camp de base

Arrivés à Lihu’e, on récupère notre voiture (une petite citadine cette fois, ça change de la grosse berline de Big Island) et on part direction Kapa’a, un peu plus au nord.
On a loué un Airbnb pour les deux premières nuits, et bien que nous ayons une chambre assez propre on doit partager la cuisine et la SDB à 8, avec ceux qui dorment sur le canapé et ceux qui occupent le camping car stationné devant la maison (oui, le gentil monsieur loue aussi ses canapés).

On rencontre tout de même un couple viet-allemand très sympa qu’on recroisera plus tard sur l’île. Après quelques courses au super marché et deux mauvais pad thai à 32$ on rentre à l’Airbnb (les pad thais c’est quand même meilleur en Thaïlande).

Le lendemain, on part pour notre première balade sur l’île : le Makauwahi Heritage Trail. Et par chance, il fait beau ! On quitte le parking de la plage, on longe la côte, traversant successivement plages sauvages, falaises et un magnifique parcours de golf. Un bel aller-retour de 8km.
De retour au parking, direction McDo pour avoir Internet ! En regardant la météo des prochains jours, on regrette un peu d’avoir pris un camper pour le reste du séjour… Malheureusement, l’annulation coûte très cher et on ne trouve pas d’autre logement disponible, pas d’autre choix que de croiser les doigts.

Camper à Kauai, pas si simple !

Kauai possède des nombreux campings, gérés par l’état ou directement par le comté d’Hawaii. Le fonctionnement est très différent. Pour les campings d’état il faut demander un permis sur internet. Pour les campings du comté, il suffit juste de demander un permit au County office à Kapa’a ou à Lihu’e. Nous n’avons fait que des campings gérés par le comté. La nuit, on accroche le permis à le tente où au camper, le ranger passe l’après-midi, la nuit ou le matin et check que tous les campeurs ont bien leur permis (3$ par personne et par nuit pour le non-résidents). Avec le camper, on a le droit de camper à un seul endroit, tout au nord de l’île.

Sachant qu’il n’est pas possible de faire le tour complet de l’île en voiture et que le seul camping ouvert au Camper et à l’extrémité nord, ce « léger » détail est embêtant. Le loueur nous indique simplement qu’il y a une tente dans le coffre du camper, et que pour les autres campings il suffit juste de la monter et de faire semblant de dormir dedans (et dormir quand même dans le van).

Haena Beach Park & le Kalalau Trail

2ème jour sur Kauai, on rend notre voiture et on récupère notre camper. Haena Beach Park (le fameux camping au nord), en soit n’a rien d’exceptionnel, juste une douche extérieure, trois tables et des toilettes. La plage par contre, elle est assez canon et on se sent assez seul! On y passe la fin de l’après-midi à se promener et à observer les surfeurs. On met en évidence notre permis sur le tableau de bord (le ranger passera le vérifier aux alentours de 18h) Le soir, on improvise une salade de pâtes. On prend des pâtes pré-cuites, des tomates, de la mozzarella, du thon et on mélange le tout dans un sac de congélation. Sur le coup ça nous semble être une bonne idée vu qu’on a quasiment pas d’ustensile de cuisine. Et ba ça reste la pire salade de l’histoire, les pâtes ne sont pas suffisamment cuite, les tomates n’ont pas de goût, et la mozza… On passe la soirée avec un sdf Hawaïen qui nous raconte de sa vie, ses 18 mois dans la jungle et comment il n’arrive plus à dormir sous un toit…

PS : pour les Hawaiens, les campings sont gratuits, donc on en retrouve souvent qui logent à l’année.

La première nuit se passe plutôt bien, on se réveille en sursaut en entendant la pluie pour fermer les fenêtres mais on se rendort comme des bébés. Le lendemain matin on part pour le Kalalau Trail, un parcours de 18km le long de la très sauvage Napali Coast. Il ne pleut plus et on voit même un peu le soleil. Pour faire le trek complet il faut demander un permis, plusieurs semaines, voire des mois à l’avance. Bien sûr on ne savait pas et on ne pourra donc faire que la première partie du trek. On marche 5 km aller et 5 km retour. Le parcours est très boueux et on revient presque plus sale qu’après le Mud Day. ! L’après-midi, on visite le reste de la côte nord, Queen’s Bath, Princeville. On décide de limiter les risques de se faire choper par le ranger et on redort au même camping. Mais cette fois-ci il pleut beaucoup, heureusement qu’il reste de la salade de pâtes :). Pour cette deuxième nuit, on n’a pas eu le temps de passer au bureau du comté pour demander un permis. On tente de mettre le permis de la veille, le ranger passe un peu plus tard, mais vu qu’il pleut il ne s’attarde pas trop et bingo, ça marche. Youhou, on a économisé 6$.

Kalalau Trail - Kauai

Le sud de l’île et le Waimea Canyon

Le lendemain, on file au sud en espérant de retrouver le beau temps, mais non, il fait moche partout. On roule presque trois heures jusqu’au Canyon Waimea. Il fait légèrement meilleur mais on passera quand même la matinée en roulant et en s’arrêtant juste pour prendre des photos. Le lookout sur la Napali Coast, à la fin du canyon, reste l’un des plus beaux spot pour admirer la beauté sauvage de cette île. Même avec un temps pas terrible, la vue est vraiment incroyable.

L’après-midi, on s’occupe des choses plus pratiques : laver les chaussures et le serviettes, faire quelque courses, préparer les sandwichs pour le soir et le lendemain. Le camping est franchement moins sympa que celui de la veille. Il y a beaucoup de sans abris, des habitus vraisemblablement qui occupent l’ensemble des tables à jouer, à boire sur fond de musique. L’un entre eux propose même son joint à Adrien, et à son refus, il lui demande « why not, you are a cop ? »

Le soir, on s’apprête à braver l’interdit, on a monté la tente à proximité du Camper, le permis est accroché, Le ranger passe vers 18h, nous voit dans le camper et on lui indique qu’on a la tente et qu’on compte dormir dedans. À 6h du matin, Adrien est réveillé par un bruit de voiture et décide d’aller aux toilettes. En revenant, il voit un ranger qui pointe sa maglight en direction du camper pour voir sir quelqu’un dort à l’intérieur. Giulia, toujours dedans, se fait toute silencieuse (et serre un peu les fesses aussi!). Finalement, le ranger passe à autre chose et nous, on est soulagés !

Dernier jour et dernier hike !

On est fatigués, on a mal au dos, on a des chaussures toutes propres mais on décide quand même de se faire un dernier hike. On choisit le « Sleeping Giant » (aussi appelé Nounou ! ). Petite montée d’une heure environ. Au début, on rigole car on entame la compétition de « lequel de nous deux gardera ses chaussures propres le plus longtemps». Mais le parcours est quand même boueux, et quand Giulia, après un virage, finit le cul par terre et pleine de boue, la compétition est définitivement perdue pour elle. La vue d’en haut est encore une fois très belle. On profite du panorama à 360° avant de redescendre et d’aller rendre notre van. On prendra l’avion dans la journée pour rentrer à Honolulu. Et, faut l’avouer, on est bien contents de partir  pour retrouver le soleil et le confort de Waikiki!

Conclusion

On a quitté Kauai soulagés mais avec l’envie d’y retourner, D’y retourner en été quand il fait grand soleil, que le ciel est bleu et que la mer est calme. Les paysages sur cette île sont vraiment à couper le souffle, mais la pluie et l’expérience camper nous ont pas mal gâché le séjour…

Bref, on ne peut pas gagner à tous les coups !

Bloc conseils

La phrase qu’on a entendu le plus souvent : Kauai ? Rainy but beautiful ! Nous, on vous conseille quand même d’y aller l’été. Les chances de pluie sont sûrement moins nombreuses !
Si vous aimez les treks, le Kalalau est vraiment un must. Si vous voulez aller jusqu’au bout, demandez un permis. Vous pourriez donc camper au bout de 18km et revenir le lendemain.

On a loué notre camper chez Camper Venture Kauai. En ayant du beau temps ça peut être vraiment chouette, sachez par contre que c’est cher (environ 165$ par jour avec assurance).

On l’a pas fait (toujours à cause du mauvais temps, et aussi car on était mal habillés !) mais il paraît que le bar de l’hôtel St. Regis de Princeville offre une très belle vue sur la mer.

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